La coloration des cheveux présente-t-elle des risques pour la santé ? Découvrons les résultats d'études effectuées aux Etats-Unis sur les risques des produits colorants.
L'application de couleurs sur les cheveux a des origines très anciennes. Déjà sous la Grèce antique au Vème siècle avant J-C, Ménandre parlait dans un écrit de l'excès de vanité des femmes d'Athènes qui se plaisaient à changer fréquemment la couleur de leurs cheveux en utilisant des teintures végétales.
Puis, sous la Rome antique, les femmes utilisaient un mélange de suif et de cendres, de jaunes d'œuf et de fleurs de camomille pour obtenir des reflets clairs sur des cheveux bruns. Une pratique qui était très courante également sous la Renaissance, époque à laquelle les femmes aimaient les cheveux clairs et utilisaient une teinture spéciale à base de fleurs de lupin, de safran, salpêtre...
Par la suite, la coloration fut principalement utilisée pour dissimuler l'apparition de cheveux blancs chez la femme.
Le phénomène de la coloration à proprement dit est plus récente et est le fruit des avancées réalisées par la recherche en cosmétologie.
Tout d'abord l'apanage des coiffeurs, les colorations ont rapidement fait leur apparition sur les rayons des parfumeurs et grandes surfaces et sont maintenant largement utilisées par les femmes qui peuvent désormais se faire leur coloration seule, à la maison.
Les résultats escomptés n'ont pas toujours été atteints avec parfois de malencontreuses erreurs dans la procédure d'application des produits colorants mais l'ensemble des femmes utilisatrices de coloration sont plutôt satsifaites du rendu qualité-prix.
En dehors de cela, le principal problème des colorations reste leur présumée toxicité qui devient une quasi certitude dans le cas d'utilisation des colorations dites permanentes, à savoir celles qui produisent une modification de la couleur naturelle au coeur du cheveu et qui dure dans le temps jusqu'à la pousse du cheveu (par opposition aux couleurs qui s'estompent à chaque shampoing).
Le risque est en effet de provoquer des réactions allergiques ou différents types d'irritation du cuir chevelu notamment en raison de la présence d'amoniaque, dont le but est de favoriser le processus de coloration du cheveu.
Le problème des colorations permanentes est lié au processus d'oxydation réalisé par les agents chimiques qu'elles contiennent et par lequel les molécules de couleur pénètrent à l'intérieur du cheveu. Parfois même, les substances colorantes peuvent pénétrer jusque dans le cuir chevelu, véhiculées par le système sanguin avec des conséquences qui vont bien au-delà du simple stress du cheveu.
Les risques pour la santé
En 2001, l'International Journal of Cancer a publié une étude réalisée à Los Angeles et intitulée « Use of Permanent Hair Dyes and Bladder Cancer Risk" qui après un suivi de plus de 1500 cas de femmes atteintes d'un cancer à la vésicule, permit de constater que 900 d'entre elles avaient fait usage de colorations permanentes pour les cheveux.
Une seconde recherche américaine publiée en 2004 à la suite d'une étude réalisée par un groupe de chercheurs de l'Université de Yale confirma elle aussi le risque accru de cancer en cas d'utilisation de coloration permanente.
La Commission européenne ordonna par la suite un rapport du Comité scientifique pour les produits cosmétiques et produits non alimentaires destinés aux consommateurs.
Après avoir vérifié l'existence d'un risque de cancer lié à une utilisation régulière et prolongée de coloration, la Commission européenne a demandé à ce que les fabricants fournissent des fiches détaillées sur la sécurité des colorations permanentes et semi-permanentes.
C'est ainsi que l'utilisation de 22 substances considérées comme étant à risque furent interdites dans la composition des produits colorants.
Les fabricants quant à eux soutiennent l'absolue sécurité de leurs produits. Il faut souligner que les substances actuellement contenues dans les colorations permanentes sont beaucoup moins agressives que celles utilisées avant 1980. Des produits naturels sont par ailleurs également utilisés dans certains produits.
Pour terminer, les colorations accentues le risque de perte de cheveux (il existe des solutions naturelles).
Les colorations naturelles
Le risque de toxicité est réduit à zéro dans le cas des colorations naturelles ou végétales. La seule contre-indication se limite à une intolérance toujours possible pour certains sujets avec provocation d'allergies ou dermatites. Les colorations naturelles sont conseillées pour les femmes enceintes ou pendant l'allaitement.
Le Henné, sous forme de poudre extraite des feuilles et des branches séchées et broyées d'un arbuste de la famille des Lythracée appelé Lawsonia inermis, permet de colorer les cheveux mais aussi les textiles, de faire des tatouages temporaires sur les mains et les pieds.
L'avantage du henné est celui de colorer les cheveux sans risque pour la santé mais aussi celui de les renforcer grâce à la présence de tanins qui les rend encore plus épais et brillants, réduisant la production de sébum et de pellicules.
L'effet esthétique se traduit par des cheveux couleur cuivre plus ou moins prononcé selon les temps d'application et selon la couleur naturelle du cheveu. D'un point de vue esthétique, l'application de henné est déconseillée en cas de présence de cheveux blancs qui pourraient prendre une couleur orangée marron peu naturelle.
La camomille est quant à elle utilisée pour éclaircir des cheveux blonds ou chatain clair, leur redonner de l'éclat.
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